Les établissements médico-sociaux au présent VS les établissements médico-sociaux du futur, une réponse architecturale

Nous avons évoqué, l’année dernière, les questions du devenir de ces établissements, bouleversés par la crise sanitaire que nous traversons et dont le modèle est remis en cause conjointement par le vieillissement de la population accueillie qui présente des pathologies liées à l’âge mais également par l’arrivée des Baby-Boomers qui rejettent ce modèle.

La COVID nous a contraints à expérimenter une forme de confinement que nous imposons souvent à nos anciens. Cette expérience, que nous avons tous vécue, peut cependant nous conduire à une prise de conscience.

Cette période nous fait comprendre l’importance de la dimension sensible qu’on avait sans doute un peu oubliée dans une course à la rationalité. Que nous soyons parti nous isoler à la campagne ou resté sur notre balcon, nous savons que l’architecture peut créer des conditions de vie plus décentes.

Nous allons essayer d’esquisser l’EHPAD du futur, à la fois comme une utopie mais également comme une rationalité. Nous allons essayer de poser les conditions de son acceptation, d’imaginer une programmation, d’explorer des dispositions spatiales en intégrant toutes les données dont nous disposons, en affrontant toutes les questions que nous avons mises en avant et celles que nous avons oubliées.

Nous essaierons donc, dans un premier temps d’apporter une réponse précise à chacun des points que nous avons soulevés (accessibilité, logement, organisation…), en montrant quelques exemples, en esquissant des réponses spécifiques si nous n’en trouvons pas.

Nous essaierons, dans un second temps, d’imaginer cet EHPAD du futur comme la cristallisation de toutes ces attentes en une entité cohérente.

Il faut, selon nous, revenir à une conception liée au plaisir de vivre. Cette évidence s’impose lorsqu’on pense au logement de nos aînés. Pourtant l’architecture intimide, provoque parfois des réactions de déni. Il s’agit donc de légitimer l’architecture face à une critique comptable parfois véhémente.