
Hôpital de Nanterre : comment accompagner la transformation d’un site hospitalier patrimonial du XIXe siècle vers l’hôpital de demain ?

Au cœur de Nanterre, un site chargé d’histoire s’apprête à vivre sa plus profonde mutation. De la maison de détention du XIXe siècle à l’hôpital de demain, ce vaste ensemble de pierre se transforme en un territoire du soin, ouvert, apaisé et résolument tourné vers l’avenir.
Longtemps clos derrière ses murs, l’ancien centre de soins se libère. Le projet renverse la logique d’enfermement pour y substituer celle du lien. Le mur d’enceinte disparaît, les jardins intérieurs s’ouvrent à la ville, les galeries couvertes deviennent artères de vie. L’hôpital n’est plus un îlot isolé, mais une pièce maîtresse d’un quartier vivant : un écoquartier du soin, une cité hospitalière ancrée dans la ville.
La recomposition du site suit une trame subtile : le pavillonnaire connecté est mêlé au bâti ancien réhabilité et aux constructions neuves aux lignes sobres et sensibles. Dans l’hôpital, deux cœurs articulent le tout : le bâtiment Médecine-Chirurgie-Obstétrique, fluide et adaptable, structuré autour de patios et de circulations efficaces et le Bâtiment de Santé Mentale, apaisant, compact, inscrit dans un vaste jardin partagé, conçu pour accueillir et apaiser.
Le dialogue entre héritage et innovation est au cœur de cette transformation. Les galeries historiques, restaurées avec soin, conservent leur rôle de lieux de passage protégés entre les bâtiments, tandis que les fresques de Guy de Rougemont qui y sont exposées retrouvent leur éclat. Le béton bas carbone, dans ses teintes chaudes, compose un contrepoint discret à la pierre ancienne, incarnant une architecture au service du soin et du vivant.
Ce projet dessine les contours d’un idéal hospitalier : un lieu ouvert, humain, inscrit dans la cité à l’image du concept de « village-santé ». Avec la création d’un parvis-jardin d’entrée, l’hôpital s’ouvre sur la ville. Ce modèle urbain repense les hôpitaux comme des quartiers de vie.




